Le manque de personnel qualifié et de relève n'est pas un phénomène nouveau dans le secteur de la construction. Mais la situation va s'aggraver dans les années à venir, car la génération du baby-boom va partir à la retraite. Alors que le besoin en prestations de construction augmentera même à l'avenir, le nombre de travailleurs diminuera rapidement. Plus de travail, mais moins de main-d'œuvre : le secteur de la construction est confronté à un défi de taille.
Prévisions jusqu'en 2040 : la pénurie de main-d'œuvre qualifiée en chiffres
La Société Suisse des Entrepreneurs (SSE) a commandé au centre de compétence indépendant Demografik une étude qui met en lumière l'évolution de la pénurie de main-d'œuvre qualifiée dans le secteur principal de la construction jusqu'en 2040.
Le résultat : alors que le besoin en main-d'œuvre qualifiée augmentera d'environ 6% d'ici 2040 en raison de la croissance du chiffre d'affaires, le nombre de travailleurs disponibles diminuera sensiblement.
Concrètement, cela signifie que :
En 2025, il manque déjà 6,6 pour cent du personnel qualifié nécessaire.
En 2030, le déficit passera à 11,3 %.
En 2040, il manquera 16,6 pour cent - un poste sur six restera donc vacant.
Pour les contremaîtres de chantier, on s'attend à un déficit de 8 % dès 2025, qui atteindra 14 % en 2030. Chez les conducteurs de travaux, la pénurie est déjà importante depuis des années. L'évolution la plus spectaculaire concerne les maîtres d'œuvre : Selon les prévisions, il manquera 29 pour cent des spécialistes nécessaires en 2040.
Plus de tâches, moins de temps : pourquoi l'automatisation est-elle une solution ?
Les chiffres parlent d'eux-mêmes : il y a beaucoup de travail, mais pas assez de personnes pour l'accomplir. Et c'est précisément là que nous voulons intervenir : En ces temps de pénurie de personnel qualifié, une planification efficace et fiable des tâches et des capacités est essentielle. Or, ce sont justement des spécialistes expérimentés, de plus en plus occupés, qui s'en chargent actuellement.
Notre réponse : la planification des interventions assistée par l'IA. Elle réduit la part de routine inhérente à la planification des interventions - et libère ainsi du temps pour les décisions et les tâches essentielles vraiment importantes.
Akshay et Christian, nos développeurs, expliquent dans cette interview comment fonctionnent nos nouveaux plans d'intervention basés sur l'IA et quels avantages ils offrent !
Akshay et Christian, vous avez été à la pointe du développement de notre IA. Donnez-nous un petit aperçu des avantages qu'elle apporte à nos clients.
Akshay : Avec plaisir. La tâche principale de l'IA est d'automatiser le processus de planification des interventions - et donc de réduire considérablement le travail de planification pour nos clients.
Christian : Lorsque nous avons lancé le projet, nous nous sommes dit que la planification des interventions prenait souvent beaucoup de temps, alors qu'il s'agit en grande partie d'un travail de routine. Nous nous sommes donc demandé s'il n'était pas possible d'automatiser cette tâche. Notre réponse était oui ! Et c'est exactement ce sur quoi nous avons travaillé.
Comment cela se présente-t-il concrètement dans Vanillaplan ? Est-ce qu'on clique sur un bouton et le logiciel crée automatiquement le planning ?
Akshay : Oui, exactement. Il y a un bouton d'intelligence artificielle et lorsque l'utilisateur clique dessus, la planification de l'intervention se fait automatiquement. Pour cela, différentes propositions s'affichent, parmi lesquelles on peut choisir la meilleure solution. Et si le résultat ne convient pas, il est possible de recalculer la planification.
Cool ! Peut-on encore adapter la proposition de l'IA ? Ou la planification est-elle alors fixe ?
Christian : Absolument pas, on peut faire des modifications à tout moment. C'est même l'idée centrale : Aucune IA ne peut fournir une planification parfaite. C'est pourquoi l'objectif est plutôt d'automatiser une grande partie de la planification - à savoir les affectations simples - afin que l'utilisateur puisse se concentrer sur les parties vraiment intéressantes et complexes.
Jusqu'à quelle distance dans le futur l'IA peut-elle calculer la planification des interventions ?
Akshay : Très loin ! Le système est conçu de manière à pouvoir être utilisé pour différentes périodes. Par défaut, on planifie généralement une semaine, mais selon les besoins, la planification peut aller au-delà de deux semaines, voire d'un mois. On peut donc l'utiliser aussi bien pour des planifications à court terme que pour des planifications à long terme.
Y a-t-il quelque chose que vous aimeriez ajouter à ce projet ?
Christian : Je pense qu'il est important de souligner qu'il ne s'agit pas que l'IA prenne simplement les décisions du planificateur et que l'utilisateur doive les accepter aveuglément. C'est un outil de soutien qui offre différentes options que l'on peut choisir et adapter. Cela signifie qu'au final, c'est toujours l'utilisateur qui a le contrôle de l'ensemble.
Y a-t-il déjà des clients qui ont testé la planification des interventions assistée par l'IA ?
Akshay : Oui, notre client pilote a testé la planification des interventions assistée par l'IA et le feed-back a été tout à fait positif : les interventions existantes et les capacités disponibles ont été prises en compte de manière fiable - et dans des cas particuliers, il a été possible de procéder à des ajustements manuels très simples. La rapidité et la simplicité de la planification ont été particulièrement appréciées.
Un autre point important a également été soulevé par le feed-back, à savoir lorsque certains collaborateurs souhaitent collaborer et être planifiés ensemble sur un chantier. De telles constellations d'équipes sont désormais également prises en compte.
Merci beaucoup pour cette interview passionnante !